Juillet-Août 2014 – Mathias Lair

Anthologie progressive

Mathias Lair publie des poèmes : Accords perdus (Gros Textes, 2006), Inzeste (Gros Textes, 2010), Pas de mot pour (Éclats d’encre, 2011) ; des récits et nouvelles : La Femme de Kovalam & autres fictions érotiques (Gros Textes, 2008), Oublis d’ébloui, (L’Échappée belle, 2012), Enfin (Gros Textes, 2012) ; des poèmes et textes courts en revues, notamment : Verso, Passage d’encres, Poésie/première, Triages, Chroniques errantes, Brèves, Levure littéraire ; une chronique, « Il y a poésie », chez Décharge ; des critiques esthétiques chez Arearevu)e(, Passages d’encres, Inks, Recours au poème – dont Ecrire sans sujet (Passage d’encres, Coll. Trait court, 2012). Site : www.sgdl-auteurs.org/mathias-lair
Il est membre du comité de la SGDL, et co-fondateur de l’Union des poètes & Cie.

Poème

Ça vient         d’abord
au corps         yeux
muscles         poumons
ceci n’est que     re
transcription

le ciel d’abord     vient
aux yeux ou     le contraire
on ne sait         de l’autre
à l’un         de bonheur
confondu     à deux mains
tient         le plan de
la table comme une aile     quel est
ce parfait élan     tu remarques
une forme de chien     gueule
de nuage         ouverte mais
la lumière     tu respires voilà
ta cage         se lève
se soulève
à fond         tu respires c’est
comme         un battement
d’ailes tu sens     la levée
des côtes         (tu te dis
quelle petite cage      tu l’aimerais
plus grande infinie     tu sens
ton périmètre         le pousser
à bout)             tu n’avais en rien
prévu ça             te surprend sur
la piste d’envol         les côtes
en préparation         il y a de l’oiseau
en toi
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