Février 2019 – Maïa Brami
Maïa Brami née en 1976, est écrivain. Elle ne se limite à aucun public et à aucun genre littéraire. La langue est son champ d’exploration, qu’elle fait résonner avec les autres arts. La Femme est au coeur de son travail.
Son site personnel : http://www.maiabrami.fr/
Elle a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages depuis 2000. Parmi lesquels Paula Becker, la peinture faite femme (L’Amandier, 2016), L’inhabitée (L’Amandier, 2015), Lettre au poète, Cocteau à Milly-La-Forêt (Belin, 2014), Pour qu’il advienne, poèmes (Caractères, 2010) et Le Monde est ma maison (Saltimbanque, 2017).
Depuis près de vingt ans, elle mène des ateliers d’écriture en milieux scolaire, associatif, en bibliothèque, et collabore depuis 2008 avec l’équipe pédagogique du Mémorial de la Shoah, avec qui elle a développé trois ateliers qui allient Histoire, écriture et musicologie. En 2018, elle crée L’Essence des mots au MAHJ, stage d’écriture pour adultes.
Poème
Visage
À première vue
L’ensemble rappelle un paysage nordique
Ou un Rothko
Une bande bleue sur une bande blanche
Mais à la lisière
L’éblouissement d’une aurore boréale
Un bleu surnaturel
Abrasif perçant brûlant
Lubrique ascète, dont l’iris dément magnétise
Monolithique dirait-on et qui pourtant s’abat
Vous piégeant dans son axe
L’eau dessous lèche
Tel le dromadaire use de sa langue le sel
Rayer la surface de huit en huit
Mais toujours faire durer l’hiver